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20/09/2020
Un regard poétique sur les chansons de Bernard Lavilliers.
Rageur, métallo, boxeur, un peu matamore.
Rocker, Brésilien de cœur, gentilhomme de fortune.
À sa façon, poète, l’un des héritiers, inattendu peut-être, de Léo Ferré.
Poésie d’auteur, Apollinaire, Aragon, Kipling, qu’on retrouve dans les chansons : Marizibill, Est-ce ainsi que les hommes vivent, If.
Poésie signée Lavilliers, urbaine, tendre, avec un penchant pour les voyous, les prostituées, les gamins des rues, les ouvriers du métal, les naufragés de la société, les prisonniers sans soleil, les shootées sans berceuse.
Musique mâtinée de rythmes cubains ou carioca, ou dure comme à New York.
Musique de grand fauve se coulant dans le trafic des cités artérielles.
Voici Lavilliers, passeur des grands espaces où les voyageurs s’allongent à l’ombre des dunes tandis que les urubus abjects tournoient dans le ciel mauve.
Écoute
Tous les mots que je lance me reviennent en plein cœur
Écoute
Et même le silence ne me fait pas de fleur[1]